Pirater… chacun pense évidemment avoir de « bonnes raisons » pour le faire : la dernière chanson de son artiste préféré, le divx de son feuilleton favori ou encore le soft de winamax poker… Ah non, pardon, celui-là est déjà gratuit !
Certes, sous la pression des autorités, des industriels ou des artistes, les mentalités changent, mais, malheureusement, pas vis-à-vis des petites applications pour smartphones, dont les créateurs et les développeurs doivent faire face à de sérieux manques à gagner.
Penchons-nous sur la plateforme Androïd et son Androïd Market, puisque c’est la plus piratée de toutes. Quand on sait que les applications sont vendues entre 1 et 5€ max, le piratage n’est pas une question de prix : ceux qui peuvent se payer un smartphone ont, a fortiori, de quoi se payer une appli qui vaut moins cher qu’un paquet de cigarettes ! Alors, phénomène de mode ? Défi à relever pour les hackers ? Sachant que la plupart des applications piratées sont le fruit du travail de quelques passionné(e)s qui travaillent pendant leur temps libre pour offrir des services et des jeux qui n’existeraient pas autrement, leur travail ne mérite-t-il pas salaire ? Pourtant le constat est décourageant : le ratio applications payées / applications piratées est de un pour trente en moyenne ! La solution pour ralentir le piratage réside peut-être dans un concept radicalement différent : offrir une application gratuite, à l’instar des applis de type online poker, et y intégrer un système de paiement in-app ou de notification push.
Actuellement, parmi les applis les plus téléchargées légalement, et donc aussi illégalement (!), on trouve les jeux équivalents aux grands succès sur console : des FPS comme Brothers in Arms 2 et Modern Combat 2 ou 3, des JdR comme Assassin’s Creed ou Splinter Cell Conviction ou encore du sport comme PES 2011 ou Need for Speed. Sans parler de l’incontournable Angry Birds…
Mais là, le développeur finlandais Rovio adopte une position différente et innovante puisque le piratage sert ses objectifs. Plus les produits dérivés – sans licence officielle – et les versions pirates envahissent le marché, plus ils contribuent à faire connaître Rovio. Ainsi, l’entreprise vend plus de copies légales de ses jeux… et s’inspire des faux produits pour en créer de nouveaux, officiels cette fois-ci ! Comme quoi, le piratage peut aussi faire des heureux ailleurs que parmi les pirates, puisque le jeu Angry Birds est celui qui connaît la plus forte croissance mondiale !
[Article publié en collaboration avec Sophie Lefèvre]
Bonjour et bien quelle surprise je n’aurais pas crus que les applications android pouvaient être piratés, bon ok des pseudos copies on en découvre régulièrement mais bon.. sur ce, bonne journée